Quand la vie nous sourit ~

La première fois que j’arpentais ces terres. La première fois, oui que je m’évadais et que je soufflais un peu, pour une fois que cela m’arrivait, je ne voulais pas rater cette occasion qui se présentait à moi. Je me trouvais maintenant près des Pumas, loin de chez les miens. Je ne voulais pas être à cotés des miens car je voulais apprendre de nouvelles choses. Des choses qui pourraient changer ma vie, car considérée comme une sanguinaire, d’où mon nom Oeil Sanguinaire et mon surnom, Sanguinarou, j’ai été rejetée dans mon enfance. Depuis je ne vais plus voir ceux qui me faisaient souffrir, à l’époque. J’arrive enfin dans la prairie du clan des Pumas. Ailleurs, dans un autre monde. Sur un nuage, je suis beaucoup mieux que dans une boîte lorsque j’avais un rendez-vous avec le démon. Marchant dans une petite allée végétale me conduisant ainsi à la prairie je pensais à mon avenir. Tous ces territoires sont extrêmement magnifiques, et si je dois changer de clan, j’irais dans celui-ci ! Jamais je ne pourrais continuer mon chemin chez les Lions. Je ne veux aucun mal à mon chef, mais c’est la hiérarchie qui me fait mal dans le fond de moi. Mon chef me comprendra. Je ne lui en veux pas, loin de là. Seulement certains membres du clan, je les hais. Je les hais tout simplement et purement. Je marchais sympathiquement dans la prairie. Maintenant un autre monde s’ouvrait à moi. Je m’impatientais de découvrir ce clan qui me paraissait vraiment gentil et amical. J’étais de meilleure humeur à présent. Cette nostalgie qui survenait de plus en plus me faisait mal, je n’arrivais pas à m’en débarrasser une bonne fois pour toute. Surtout que cette nostalgie, je la retrouve souvent, et de plus en plus. Depuis pas mal de temps d’ailleurs. Mes pattes écrasaient la mousse se trouvant à présent sur mon passage. Devant moi, une large prairie où les moutons y broutaient. C’était au loin, j’apercevais beaucoup de choses. J’essayais de me changer les idées à présent. Je n’étais plus chez les miens, et je préférais me concentrer sur ce que je vivais en ce moment, me concentrer sur le présent à présent. Je regardais soudainement cette étendue d’herbe qui s’ouvrait à moi. Mes pupilles se fixèrent sur un chat, qui m’avait l’air bien heureux ici. Il était loin de moi, mais je lui souris quand même. J’étais seule et seuls les zèbres ne s’étaient intéressés à quelque chose, une seule chose voulais-je dire. La seule chose auxquelles ils pensaient c’était leurs pâturages. Que ça, oui. C’est toujours la même chose chez les animaux, même ceux d’élevage. On les engraisse avec de la nourriture et quand ils sont assez gros pour les rôtir on les met à la poêle. Franchement c’est dégoûtant. Il n’y a pas que cela, il y a la joie de vivre aussi. Les animaux d’élevages n’y pensent pas mais nous les chats nous y réfléchissons à deux fois. Je détournais le regard. Je n’allais pas regarder un animal qui n’éprouve aucun sentiment quand même. Je reposais alors mon regard, sur ce chat qui était très beau d’ailleurs. Je m’avançais en courant, car si je voulais m’approcher de lui en marchant, j’aurais au moins pris toute la journée. Je bondissais parmi les herbes folles et la mousse verte et humide avant d’arriver devant lui en quelques minutes. Oui, en quelques minutes car il était assez loin tout de même. Je le regardais en m’arrêtant alors devant lui et lui souri alors avant de m’asseoir devant lui. Et c’est alors à ce moment là que je vis en ce chat un beau mâle célibataire, de ce clan que je ne connaissais pas, mais moi j’avais tout de même un peu envie de le connaître. Je lui souris.