Je venais de me réveiller dans la tanière des apprentis de mon clan, celui du Puma. Je m'étirai, encore endormie. Je venais de faire un rêve plutôt spécial. C'était comme si je l'avais vécu, sauf que non. C'était une petite maison, toute délabrée. Je me rappelle qu'elle se tenait un peu plus loin que la frontière qui séparait mon territoire à celui du Léopard. En sortant de ma petite antre vide, qui je regardai alors si il y avait du monde, personnes. Pas un seul chat, nada. Je trottinai en direction du tas de gibier et j'attrapai une souris que j'engloutis en quelques bouchées. Je me levais et partis de mon camp, en direction de cette maison abandonnée qui m'intriguait énormément.
Une fois arrivée à la frontière, un vent glacial soufflait, j'allais entrer dans le territoire du clan du léopard. Le paysage était couvert de sapins verts. Certains arbres n'avaient plus de feuilles, je me demandais bien comment ça se faisait qu'il n'avait pas une feuille sur eux alors qu'il faisait très froid...
Je pris mon courage à deux mains et entra en territoire ennemi.
Après quelques minutes de marche, mes coussinets étaient en sang à cause de ces maudits cailloux ! Au loin, je pouvais apercevoir tout leur territoire en détail : les Montagnes Blanches, l'Île, le Ravin et la Forêt Mystérieuse. Mais où était leur camp ? Je l'ignorais et j'avais d'autres gibiers à fouetter !
Dans mon rêve, je devais passer par ce petit chemin enneigé. Je m'y engagea, brrrr ! Je n'aime pas cette sensation de froids qui te glace les pattes quand tu les poses dans la neige ! Une fois fini, j'entendis des bruits de pas derrière moi. Je frissonnai. Je me retournai, personne.
" Qui est là ? " dis-je, déçue de mon ton tremblant.
Je ne voulais pas me montrer vulnérable, surtout en territoire ennemi !
Une branche craqua, puis une autre. Mes jambes se mirent à courir, je ne pouvais plus m'arrêter. Mon sang montait jusqu'au bout de mes oreilles. La maison abandonnée était à quelques minutes, je m'en rappelle ! Mais mon poursuiveur était toujours derrière moi. Je voulus accélérer mais je ne pouvais pas. Je sentais le souffle chaud du chat qui se tenait à quelques longueurs de griffes de moi.
Trop tard, il m'avait sauté dessus.